Mes étapes du golf

En ce moment, je passe beaucoup de temps avec les débutants qui passent leur carte verte et notamment avec ma copine qui vient de "brillamment" l'obtenir avec 4 points sur 5 trous (mais incollable sur les régles de drop et pénalités), une première compet en 38 points et une deuxième en 49 points. Bref, cela me rappelle un passé vieux de 3 ans. Et c'est bougrement rafraîchissant de se rappeler les diverses étapes :
la première étape c'est sans aucun doute de pouvoir toucher la balle; d'abord sur le tee, puis ensuite sur le tapis de practice, avec des rebonds durs et douloureux. Que d'air shots parce que l'on a peur de se faire mal, de toucher le sol. Premières balles touchées on est tellement content de s'être escrimé !
Aucune notion de grip, de stance, d'adresse, juste pouvoir toucher cette satanée balle.
la deuxième étape fut de faire décoller la balle, parce qu'une fois qu'on touche régulièrement la balle, on n'a pas envie d'en rester là et de voir sa balle raser le sol pour mourir quelques mètres plus loin. C'est le temps de la cueillette, parce que l'on croît que jouer des poignets pour cueillir la balle va la faire monter; cela dure un temps (parfois trop longtemps); mais quand on débute seul, on n'a aucun repère. On fait du n'importe quoi.
Come le disait Philette dans un post précédent, on ne s'aperçoit pas assez vite que le golf est un jeu mathématique où la géométrie prend un rôle primordial.
Alors sans connaissance et sans don particulier, on lance ses bras de toutes ses forces vers une vilaine balle jaune et parfois ça part, parfois ça reste sur place, parfois ça roule, bref que de désillusions.
Et puis un jour, c'est la troisième étape, vient LA balle, celle dont on a toujours rêvée : je m'en rappelerai toujours : un fer 7 qui est resté suspendue si longtmeps dans le ciel que je croyais que'elle ne retomberait jamais pour mourir vers les 100 m, première distance mythique pour un débutant. On ne sait pas pourquoi c'était à ce moment là, ce moment où le découragement commençait à prendre place. Mais elle était bien là, L'UNIQUE, celle qui part sans bruit, sans secousse dans le bras ou le poignet, celle qui révèle tellement de choses. On a envie de le dire aux autres joeurus du practice mais on se ravise bien vite quand on les voit envoyer la balle encore plus haut, encore plus loin, sans effort. On a pourtant envie de crier cette vérité : "je golfe" et on court vite le dire à son père, le soir, on se raconte le film, on revisualise la balle, son vol, son atterrissage et ce paneau mythique.