Critères pour choisir un coach mental

Rappel du premier message :

Imaginez : demain matin, vous vous réveillez avec la certitude qu'un coach mental vous permettra de progresser au golf.

Question : quels sont vos critères de sélection pour le choix de votre coach ? Et pourquoi ?

Folgan a écrit:Naturo, Michel et Laurent définissent leur périmètre très clairement. Et c'est ce qui fait leur crédibilité.

 

Michel TEICHET a écrit:

Naturo a écrit:Laurent et Michel, plus je vous lis et plus j'ai le sentiment que vous détenez la vérité et que les autres, y compris la majorite des Pros comme vous, n'y connaissent ou n'y comprennent rien.

Tu as le droit de penser cela, même si c'est évidemment complètement faux.
Quant à la majorité des Pros comme tu en parles, je peux t'indiquer (en tant que formateur de Pros sur le terrain) qu'ils sont tous assez forts en préparation mentale golf, mais la plupart du temps pour ne pas dire tout le temps ils ne le savent pas.

A bientôt bonne continuation.

Je comprends ton besoin de recadrer le périmètre relatif au mental. C'est la formulation "Point barre" que j'ai trouvé un peu péremptoire.

Pour en revenir au sujet et en repartant du cadre que tu as défini plus haut.
Comment accompagnez-vous les joueurs en gestion émotionnel ? Quels outils sont enseignés en formation de base ?

"Point barre" pour moi.

Ou

"Point final" pour mon explication.


Voilà corrigé.

Naturo a écrit:
Comment accompagnez-vous les joueurs en gestion émotionnel ? Quels outils sont enseignés en formation de base ?

Je ne vais pas ré écrire un livre ici car tes deux questions forment à elles seules un livre.
Aussi j'ai peur que ma synthèse en deux phrases ne te conviennent pas.
Mais bon je tente quand même pour me rattraper du "point barre".


Le premier remède pour la gestion émotionnelle en golf c'est l'acquisition des savoir-faire. (mémoire procédurale)
Le deuxième c'est l'habituation. (progressivité dans les charges mentales et répétition à l'exposition à ces dernières)

---

Pour finir je dirais que le joueur doit rester à l'écoute de lui-même pour détecter à l'avenir les facteurs qui le conduisent à être bien et les pièges de comportements à éviter.

Merci. Cette réponse m'inspire une autre idée de post.

Pourquoi déjà Naturo se réveillerait on avec cette idée qu'un coach mental t'aidera à améliorer ton golf? En ressens tu le besoin?

Perso je n'y suis pas encore très sensible. Je dirais que personnellement la stratégie joue plus que le mental. C'est se créer des situations à risque qui demande du mental. la stratégie évite ces prises de risques. pour moi la stratégie c'est:

- Une routine répétitive et ordonnée (exemple toujours viser la cible avec la tête placée de la même façon sinon on perd nos repères. C'est pas mental c'est mécanique et stratégique).

- Faire le compte des erreurs liées au choix car on peut les changer facilement, sans même faire un swing. On pourrait dire que c'est mental car on se laisse entrainer vers un choix mais pour moi c'est juste idiot de répéter des choses qu'on se sait pas maitriser. Une aide mentale n'améliorera pas mon slice, alors pourquoi provoquer ce hors limite à droite. Même plus confiant ma balle ira dans 80% des cas dans le hors limite. c'est statistique. d'ailleurs si on nous annonçait nos stats à chaque fois qu'on joue un coup alors on ne jouerait pas du tout de la même façon.

Je pense que si on est factuel, alors on doit pouvoir connaitre son niveau et savoir ce que l'on peut jouer. Perso je ne joue pas assez pour avoir des stats stables et obtenir une stratégie d'attaque. donc soit je joue pour tenter et voir (il y a forcément des loupés mais je sais avant ce que je risque donc je me prépare à l'accepter) soit je joue safe pour scorer. quand j'en jouerai plus on avisera sur les stats plus précises.

La seule chose que je trouve intéressante dans le mental à l'heure actuelle c'est de se simplifier le choses. on choisit le coup, on ne pense qu'à la cible et pas au 50m d'eau à survoler et on envoie. j'ai quasi jamais raté un coup depuis un moment maintenant qui ne dépassait pas les 50m. alors pourquoi me faire CHI** avec cette flaque d'eau de 50m. Il faut s'enlever ce genre de distraction qui t'empêche de faire cette routine répétitive et ordonnée. La sensibilité à la distraction c'est peut être une discipline mentale. sinon pour moi le reste c'est du chinois.

Ensuite Michel ton poste n'est pas clair et laisse planer des interprétations personnelles en le lisant. N'y a t-il pas des mots plus simples?
"progressivité des charges mentales" ça veut dire que tu durcis les situations de "stress" (ou dites à risques) et que tu répètes les étapes pour les gérer pour les rendre automatiques?
car si c'est ça ce n'est pas ce que je constate chez les grands joueurs (de mon petit niveau). On voit les grands joueurs sortir des coups spectaculaires avec de l'adrénaline, chose qu'il ne font quasi jamais en dehors de ces conditions là. ce qui signifie que s'habituer ne permet pas se transcender et pour moi ça endort les sensations et notre éveil. on joue en mode robot.
Et puis n'est on pas plus zen et moins préoccupé quand on vit tranquille que quand on est soumis régulièrement à un "stress". idem pour la récupération physique.

La dernière fois, je regarde sur GOLF + grégory havret qui parle de son sublime bois 3 joué je ne sais plus où. et il explique que c'est son image mentale quand il doit jouer son bois 3. Et bien il doit être bien déçu de voir que son image ne lui permet quasiment jamais d'atteindre le même résultat. Ce bois 3 était trop splendide pour être pris comme image mentale. C'est d'ailleurs souvent ce que l'on reproche aux amateurs, de surcluber! Pour moi de du même acabit. Et je ne comprends pas pourquoi il a besoin de ça. Pour moi grégory havret a du talent mais il manque de naturel et de simplicité. Il est torturé et il ne doit pas arrêter de cogiter... c'est dommage car c'est certainement le swing que je préfère dans tout le golf français.

chichtaballe a écrit:
Ensuite Michel ton poste n'est pas clair et laisse planer des interprétations personnelles en le lisant. N'y a t-il pas des mots plus simples?
"progressivité des charges mentales" .

Non non c'est très clair mais dans le langage scientifique du sport on remplace simplement "pression" avec "charge mentale" et donc on y va progressivement. Car à chacun son Everest. Plus on s'expose à des situations émotionnelles chargées et plus on s'y acclimate. Donc plus on repousse la fois d'après notre seuil de réactivité émotionnel.

Chichtaballe, Je suis convvaincu que jouer au golf est inné en chacun de nous. Pour moi, tout n'est qu'une histoire de bridage que l'on s'est imposé au fure et à mesure de sa vie.
Donc tous les matins, je me lève avec l'intention et la volonté de lever les limites que je me suis auto-programmé.
C''est une approche du golf parmi d'autres et je pense qu'il est plus facile de modifier son swing lorsqu'on a engagé en parallèle une démarche de développement personnel.
D'ici qqs temps, je développerai peut-être ma théorie plus longuement dans un autre post.

le mental c'est comme un muscle. Il faut sortir de sa zone de confort pour le faire progresser.

Folgan a écrit:le mental c'est comme un muscle. Il faut sortir de sa zone de confort pour le faire progresser.

+1

oui c'est certains mais nous avons tous je pense déjà connu des situations plus stressantes que de frapper un coup de golf, non?

chichtaballe a écrit:...nous avons tous je pense déjà connu des situations plus stressantes que de frapper un coup de golf, non?

ce n'est rien de le dire, et pourtant les expériences ne sont pas toujours transposables.

chichtaballe a écrit:oui c'est certains mais nous avons tous je pense déjà connu des situations plus stressantes que de frapper un coup de golf, non?

Pour hiérarchiser les "situations stressantes" il faudrait un référentiel fixe. Hors en matière "d'émotions", le référentiel est inconstant.
La réaction à un stimulus dépend essentiellement de son état intérieur à l'instant t. Ce sont des capteurs internes qui permettent d'évaluer l'intensité d'un stress

Par ailleurs, chaque individu réagit différemment.
Par exemple, pour ma part, plus la situation est potentiellement dangereuse et plus je suis lucide, sans stress pour réagir.
Pourquoi ? Peut-être parce que la logique mental n'a pas le temps de se mettre en route et que l'instinct prend les rennes.
Ayant observé cela, depuis quelques temps j'expérimente quelque chose pour exploiter cela. Quand j'arrive à ma balle (sur tee ou non) je me pose mentalement la question "Quel club jouer ?" et j'attends la première réponse qui me vient à l'esprit. Je sors le club sans me poser de question (même si c'est fer7 au début d'un par 5) et je joue mon coup. Les résultats de cette expérience sont pour l'instant très positif.

Naturo a écrit:
Pourquoi ? Peut-être parce que la logique mental n'a pas le temps de se mettre en route et que l'instinct prend les rennes.

Si l'instinct prend les rennes, que va faire le Père Noël ???? 

Naturo a écrit:

chichtaballe a écrit:oui c'est certains mais nous avons tous je pense déjà connu des situations plus stressantes que de frapper un coup de golf, non?

Pour hiérarchiser les "situations stressantes" il faudrait un référentiel fixe. Hors en matière "d'émotions", le référentiel est inconstant.
La réaction à un stimulus dépend essentiellement de son état intérieur à l'instant t. Ce sont des capteurs internes qui permettent d'évaluer l'intensité d'un stress

Par ailleurs, chaque individu réagit différemment.
Par exemple, pour ma part, plus la situation est potentiellement dangereuse et plus je suis lucide, sans stress pour réagir.
Pourquoi ? Peut-être parce que la logique mental n'a pas le temps de se mettre en route et que l'instinct prend les rennes.
Ayant observé cela, depuis quelques temps j'expérimente quelque chose pour exploiter cela. Quand j'arrive à ma balle (sur tee ou non) je me pose mentalement la question "Quel club jouer ?" et j'attends la première réponse qui me vient à l'esprit. Je sors le club sans me poser de question (même si c'est fer7 au début d'un par 5) et je joue mon coup. Les résultats de cette expérience sont pour l'instant très positif.

Pour moi ce n'est pas du mental, c'est simplement prendre un décision en tenant compte de son intuition, puis faire confiance à sa décision ...

Tu as raison. Le mental intervient après. Le choix instinctif du club me permet d'éliminer un grand nombre de possibilités de coup en une fraction de seconde. Après il reste seulement 2 ou 3 options possible ce qui simplifie la prise de décision finale.

je prends le risque de réactiver ce post : doit on choisir un coach mental spécifique golf ou un coach mental est il par essence généraliste ? (ne serait ce qu'en sports par exemple)

Oulah