Voler est-il naturel pour un Homme ?
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Voler est-il naturel pour un Homme ?
Non, voler n’est pas naturel. Pas plus que ne me semble l’être le jeu de golf. Je reste pour le moment persuadé que nous ne sommes ni fait pour voler, ni fait pour jouer au golf et pourtant, il existe des voltigeurs d’exception (Péter Besenyei) comme des golfeurs d’exception (là je laisse chacun apprécier). Il y a donc bien quelque chose et ce quelque chose est technique (... mais aussi mental).
Comme je l’ai déjà fait dans une précédente intervention, je vais tâcher de résumer ces dernières séances de practice en comparant ma progression à celle que j’ai connu lorsque j’étais jeune pilote.
Le plan … voila l’enjeu.
Le plan est la clé d’un atterrissage réussi, qu’il s’agisse d’un atterrissage « standard » ou de la gestion d’une panne. Pour ceux qui ont connu les plaisirs du vol, bien peu ont réussi à matérialiser ce fameux plan … à force de le rechercher (en 20 ans … je n’ai jamais vu le fameux « point d’aboutissement »). Finalement, me repassant en mémoire ces années, je m’aperçois que ce fameux plan n’étais ni plus ni moins que la projection mentale de l’attitude et de la position de l’avion quelques secondes devant ce dernier. En résumé : « Etre devant l’avion » et se souvenir à tout moment que « c’est le pilote qui pilote, pas l’avion ». Dernier détail, lors de l’atterrissage, il est un moment particulier ou l’avion vole et ne vole plus en même temps, ce « moment magique » qui suit l’arrondi, juste avant le toucher des roues, moment où l’Homme et la machine ne font plus qu’un, le sort de l’un étant dans les mains de l’autre et réciproquement.
Me revoici donc sur mon petit tapis vert, plus vieux de 10 ans, me remémorant ces excellents moments passés aux commandes d’avions qui ne pardonnaient pas trop les erreurs.
C’est drôle de voir à quel point le golf peut parfois être proche de l’avion. Pour un golfeur, quand on parle de plan, tout le monde comprend peu ou prou de quoi il s’agit (cf https://coachingolf.forumactif.com/technique-f1/plan-de-swing-lumineux-1ere-video-lj-2008-t3673.htm) et l’importance de ce dernier. Maintenant, combien arrivent à le maitriser ?
C’est là que j’ai essayé d’appliquer mes vieux principes aréo …
« C’est le pilote qui pilote, pas l’avion » : c’est tout aussi vrai pour le club, la composante qui me parait complexe est la vitesse d’exécution du geste qui laisse très peu de place au pilotage du geste. Le club n’est que l’outil, ce qui va le piloter ce sont les bras, les poignets et les mains (enfin ... principalement). En décomposant le mouvement, j’arrive à refaire le geste qui convient à mon swing, mais au final quelque chose ne va pas. La balle ne va pas où elle doit aller.
« Etre devant l’avion » : comme puis-je m’y mettre, tout va si vite. Finalement, c’est par élimination successive de paramètres « inutiles » que j’y arrive lentement. Le geste du swing doit venir naturellement, il faut donc que j’admette que l’apprentissage va prendre du temps. Sur ces dernières séances, qu’ai-je réussi à éliminer comme paramètre « inutile » ?
Le grip resserré : il me vient désormais plus naturellement, donc pas besoin d’y penser plus que nécessaire, c’est donc devenu un paramètre inutile. L’écartement et la position des pieds, idem. Pareil pour la pression sur le manche et la position du club à l’adresse.
La séance d’entrainement d’aujourd’hui a été plus complexe puisque concentrée sur le plan, le bras gauche et les poignets (subtils …). Il est clair que ces paramètres sont encore des paramètres gérés (et pour certains
peut être devront le rester ????), et ma pensée reste focalisée dessus mais ce qui devient amusant, c’est qu’à force, l’analyse des mauvais coups vient assez naturellement et la correction un jeu, mais une fois de plus,
uniquement basé sur le ressenti du joueur.
Au final, il me reste quelques belles séries de balles bien droites (meilleure série : 6 coups) et un réel sentiment de progression. En toute logique, ça devrait se dégrader avant de progresser à nouveau en ce qui me concerne.
Et le « moment magique » ? Deux balles m’ont donné ce plaisir mais même en y réfléchissant de toute la force de mes (petites) méninges, comme en avion, je ne sais pas dire ni pourquoi ni comment ces deux balles sont allées si loin, si droite, mais j’y suis arrivé, tout ce que je sais c’est qu’à ce moment je pilotais et j’étais devant l’avion, mais en plus j’étais relaxé et détendu.
Bien sûr tout ceci est du domaine du ressenti personnel et je me vois mal conseiller qui que ce soit, mais je me suis dit que partager cette expérience pouvait peut être permettre à d'autres d'en parler aussi.
Jean-Michel
Comme je l’ai déjà fait dans une précédente intervention, je vais tâcher de résumer ces dernières séances de practice en comparant ma progression à celle que j’ai connu lorsque j’étais jeune pilote.
Le plan … voila l’enjeu.
Le plan est la clé d’un atterrissage réussi, qu’il s’agisse d’un atterrissage « standard » ou de la gestion d’une panne. Pour ceux qui ont connu les plaisirs du vol, bien peu ont réussi à matérialiser ce fameux plan … à force de le rechercher (en 20 ans … je n’ai jamais vu le fameux « point d’aboutissement »). Finalement, me repassant en mémoire ces années, je m’aperçois que ce fameux plan n’étais ni plus ni moins que la projection mentale de l’attitude et de la position de l’avion quelques secondes devant ce dernier. En résumé : « Etre devant l’avion » et se souvenir à tout moment que « c’est le pilote qui pilote, pas l’avion ». Dernier détail, lors de l’atterrissage, il est un moment particulier ou l’avion vole et ne vole plus en même temps, ce « moment magique » qui suit l’arrondi, juste avant le toucher des roues, moment où l’Homme et la machine ne font plus qu’un, le sort de l’un étant dans les mains de l’autre et réciproquement.
Me revoici donc sur mon petit tapis vert, plus vieux de 10 ans, me remémorant ces excellents moments passés aux commandes d’avions qui ne pardonnaient pas trop les erreurs.
C’est drôle de voir à quel point le golf peut parfois être proche de l’avion. Pour un golfeur, quand on parle de plan, tout le monde comprend peu ou prou de quoi il s’agit (cf https://coachingolf.forumactif.com/technique-f1/plan-de-swing-lumineux-1ere-video-lj-2008-t3673.htm) et l’importance de ce dernier. Maintenant, combien arrivent à le maitriser ?
C’est là que j’ai essayé d’appliquer mes vieux principes aréo …
« C’est le pilote qui pilote, pas l’avion » : c’est tout aussi vrai pour le club, la composante qui me parait complexe est la vitesse d’exécution du geste qui laisse très peu de place au pilotage du geste. Le club n’est que l’outil, ce qui va le piloter ce sont les bras, les poignets et les mains (enfin ... principalement). En décomposant le mouvement, j’arrive à refaire le geste qui convient à mon swing, mais au final quelque chose ne va pas. La balle ne va pas où elle doit aller.
« Etre devant l’avion » : comme puis-je m’y mettre, tout va si vite. Finalement, c’est par élimination successive de paramètres « inutiles » que j’y arrive lentement. Le geste du swing doit venir naturellement, il faut donc que j’admette que l’apprentissage va prendre du temps. Sur ces dernières séances, qu’ai-je réussi à éliminer comme paramètre « inutile » ?
Le grip resserré : il me vient désormais plus naturellement, donc pas besoin d’y penser plus que nécessaire, c’est donc devenu un paramètre inutile. L’écartement et la position des pieds, idem. Pareil pour la pression sur le manche et la position du club à l’adresse.
La séance d’entrainement d’aujourd’hui a été plus complexe puisque concentrée sur le plan, le bras gauche et les poignets (subtils …). Il est clair que ces paramètres sont encore des paramètres gérés (et pour certains
peut être devront le rester ????), et ma pensée reste focalisée dessus mais ce qui devient amusant, c’est qu’à force, l’analyse des mauvais coups vient assez naturellement et la correction un jeu, mais une fois de plus,
uniquement basé sur le ressenti du joueur.
Au final, il me reste quelques belles séries de balles bien droites (meilleure série : 6 coups) et un réel sentiment de progression. En toute logique, ça devrait se dégrader avant de progresser à nouveau en ce qui me concerne.
Et le « moment magique » ? Deux balles m’ont donné ce plaisir mais même en y réfléchissant de toute la force de mes (petites) méninges, comme en avion, je ne sais pas dire ni pourquoi ni comment ces deux balles sont allées si loin, si droite, mais j’y suis arrivé, tout ce que je sais c’est qu’à ce moment je pilotais et j’étais devant l’avion, mais en plus j’étais relaxé et détendu.
Bien sûr tout ceci est du domaine du ressenti personnel et je me vois mal conseiller qui que ce soit, mais je me suis dit que partager cette expérience pouvait peut être permettre à d'autres d'en parler aussi.
Jean-Michel
Dernière édition par drk le Lun 29 Déc 2008 - 13:02, édité 1 fois
drk-
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Citation favorite : On pourrait t'expliquer mais ça serait très long, alors on va te frapper.
Date d'inscription : 18/11/2005
Re: Voler est-il naturel pour un Homme ?
C'est décidé, je reste devant l'avion, mais au sol avec mes clubs!
J'aurais moins de risques à l'atterrissage...
J'aurais moins de risques à l'atterrissage...
Re: Voler est-il naturel pour un Homme ?
C'est le décollage qui est le plus dangereux...biggolf17 a écrit:C'est décidé, je reste devant l'avion, mais au sol avec mes clubs!
J'aurais moins de risques à l'atterrissage...
Jean-Michel, j'adore tes posts... Là je n'ai pas le temps mais je reviendrais lire plus en détails.
Re: Voler est-il naturel pour un Homme ?
Laurent Jockschies a écrit:C'est le décollage qui est le plus dangereux...biggolf17 a écrit:C'est décidé, je reste devant l'avion, mais au sol avec mes clubs!
J'aurais moins de risques à l'atterrissage...
oui et non ... le plus dangereux reste et restera toujours le parcours du domicile au lieu de loisir (golf, etc ...) aller et retour et l'endroit le plus dangereux : le lit (c'est quand même l'endroit dans lequel la majeure partie de la population finit par mourir). Trève de plaisanterie ...
... il fait beau, je sors
Jean-Michel
drk-
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