DOSSIER N°2 - 12.2007 / COACHING : Vince LOMBARDI

Site officiel : www.vincelombardi.com


En NFL, c’est le plus grand coach de tous les temps

Une connaissance parfaite de la nature humaine, comment motiver et manager les gens. En 1962, sa réputation : le meilleur coach de Foot-ball du Monde, mais lorsque vous l’interroger il dit qu’il n’est pas un homme miraculeux.



1 - Il donne, gonfle la confiance chez les joueurs,
2 - il s’engage très rapidement, prend vite des décisions (avec au préalable des analyse filmées de matchs),
3 - il travaille sur le physique et le mental des joueurs,
4 - il instaure aussi des règles rigoureuses, notamment sur la ponctualité (repas, réunions, entraînements),
5 - « la compétition est dure et violente, il faut donc faire des entraînements durs, »
6 - « plus vous travaillerez dur, moins vous capitulerez »,
7 - « si les entraînements sont fait à moitié, la compétition le sera aussi, »
8 - il inculquait des valeurs de spartiate de total dévouement.





« Gagner est une habitude… » « Gagner ce n’est pas tout, c’est la seule chose. »



Pour Lombardi, les attitudes mentales représentent 75 % de la victoire. Lorsqu’il pris en charge les Packers de Green Bay (WI) en 1965, l’équipe était tellement affûtée que les vêtements de tous les joueurs n’étaient plus aux bonnes tailles pour démarrer la saison. Lombardi avait les joueurs les plus affûtés de le NFL. 3 National championship de suite en 1965, 66, et 67 et deux super bowl de suite en 1966 et 67.. Quand Lombardi prit sa retraite à l’age de 55 ans, il gagna en tout 99 matchs pour 4 nuls et 29 défaites.



Un carnet de notes très fin à l’entrée de chaque match, peu de matériel technique utilisé, Lombardi trouve le secret de ses réussites d’équipe dans le management, notamment chez les leaders.

Un régime néanmoins de « coach à plein pouvoir » mais avec un rapport « autorité-responsabilité contrôlée » pour la construction de la confiance.

Pour Lombardi, la force mentale donne la force physique, la force d’un groupe est la force de ses leaders.

Un perfectionniste notamment dans l’organisation et une demande d’implication totale permanente. Il a commencé dans le new Jersey comme assistant coach de à St Cecilia Hight School à Englewood Cliffs, il fit aussi assistant coach durant son service militaire. Faire quelque chose en partant de rien, telle fut sa réputation dans ses premières années. Il comprit alors très vite que le foot-ball c’était la vie.

« Pour accomplir quelque chose, vous devez en payer le prix et cela quelque soit le métier que vous faîtes, vous devez payez le prix pour gagner mais pire encore, vous devez payez le prix pour rester premier. Le succès est une habitude et la victoire aussi ».

On traite tout le monde de la même manière, donc pas de la même manière et on vire ceux qui veulent se dérober.

Pousser la perfection….jusqu’à l’extrême…. Jerry Kramer se rappelle :

"Lors q’un de nos déplacements d’équipe, Marie Lombardi avait décidé de se joindre à l’équipe pour les repas. Le dessert était une tarte aux pommes. Marie demanda au serveur si elle pouvait avoir une cuillère de glace par-dessus. Avant même que le serveur ne répondit, Lombardi se leva rouge de colère et dit à sa femme : « Quand tu voyages avec l’équipe et que tu manges avec l’équipe, tu manges ce que mange l’équipe ! »."



On assiste là alors à un détail mais qui révèle toute la personnalité du coach. Implication et pas d’injustice, aucune. Tout le staff, et la presse mondiale reconnurent néanmoins qu’en plus des aptitudes de management, et des valeurs en or que possédait Lombardi, il détenait aussi de très grandes habiletés à enseigner. La communication était tout aussi parfaite, Lombardi expliquait comment faire les choses mais aussi pourquoi il fallait les faire !


« J’ai 55 ans, ne me dîtes pas que je suis une légende, je veux faire du coaching pour ne pas l’être, c’est embarrassant et j’ai que 50 ans, George Halas à 74 ans et il a fait quelque chose pour le jeu…moi je suis trop jeune pour être une légende ! »



La cerise sur le gâteau, son swing !!!! :







La vidéo en anglais "one given sunday" :

En regardant le Target World Challenge j'ai appris 2 choses: Tiger Woods a montré son meilleur golf après s'être arrêté de jouer pendant presque 2 mois(mais c'est Tiger Woods) et j'apprend que Vijay Singh s'est mis à la philosophie Zen. Trop d'entraînement ou trop de pression peut diminuer la performance du joueur(cas de Vijay) et le fait de s'arrêter et de profiter de sa famille peut rendre le joueur encore plus performant (cas de Tiger). Un coaching de type combatif est il toujours indiqué ? Il faut parfois se remuer et même souvent mais aussi être relax par rapport à soi même.
Je n'ai pas de connaissance en matière de coaching mais j'ai formé des assistants dans ma spécialité et c'était à la fois de la rigueur mais aussi de la décontraction. Le but c'était qu'ils deviennent autonomes et qu'ils se mettent à m'apprendre aussi des choses.

Rea a écrit:...... Trop d'entraînement ou trop de pression peut diminuer la performance du joueur(cas de Vijay) et le fait de s'arrêter et de profiter de sa famille peut rendre le joueur encore plus performant (cas de Tiger).

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Un coaching de type combatif est il toujours indiqué ? Il faut parfois se remuer et même souvent mais aussi être relax par rapport à soi même.

Si l'entraînement a des effets inverses au but recherché j'aurai tendance à dire que le programme concocté par le coach n'est pas adapté au sportif. Echec du coach.

Adopter un coaching combatif dépend de la personnalité du sportif, avec certains cela pourra fonctionner avec d'autres pas du tout. c'est au coach de bien connaître le sportif et de personnaliser son coaching.

Mais je crois qu'un entraînement doit être intensif avec une mise sous pression du sportif, c'est un moyen de lui permettre d'aborder la compétition avec une Confiance par rapport la performance à réaliser, il sait qu'il est capable d'atteindre un certain niveau donc il est placé dans une disposition d'esprit Positive. Pour progresser il faut savoir repousser ses limites.

Un circuit ou un programme trop dense (nombre de compétitions, voyages épuisants, sollicitations média ........) peut aussi "griller" un sportif, cela fait aussi parti du travail du coach de bâtir un programme adapté et équilibré en aménageant aussi des périodes pour que le sportif puisse se ressourcer, cf TW par exemple. Un sportif "bien dans ses baskets" sera toujours plus performant

Je fais une différence entre Coach et entraîneur. Pour moi le coach bâti le programme et l'entraîneur l'applique. L'entraîneur intervient dans un cadre précis en relation avec le sport pratiqué, le coach a une approche plus globale qui prend en compte tous les aspects liés au sportif . Mais pour une grande majorité de sportifs je crois que Coach et entraîneur ne font qu'un.

En tout cas Yves je vois que ces dossiers te plaisent bien !

Michel TEICHET a écrit:En tout cas Yves je vois que ces dossiers te plaisent bien !

Pour avoir été enseignant et compétiteur se sont des sujets qui m'intéressent.
Partages tu tout (c'est sûrement trop ) ou une partie de mes remarques ?

Bonsoir,
Ce type de coaching s'adresse probablement plus à un sport d'équipe, qui a des visées très hautes. ***
En fait, et cela arrive souvent au USA, on a l'impression que, dans ce type de sports, c'est à dire des sports dans lesquels il y a peu d'impondérables, le coach doit "penser" pour son équipe ou son poulain.
Tout est décortiqué et dans la mesure ou tout est analysé, soupesé etc, le système (d'entrainement, de préparation mentale, statistiques sur l'équipe adverse etc), c'est à dire la cadre dans lequel on met l'athlète, ainsi que le coach doivent surmonter tous les problèmes et, puisque tout est prévu d'avance, permettre de gagner.
Notons que les sports américains, sans doute un peu pour permettre au coach de communiquer avec son équipe, sont les premiers a avoir permis les temps morts. Dans les sports d'origine anglaise, (Foot, Rugby) il n'y a pas de temps morts.
Dans un sport que j'ai beaucoup pratiqué, toute les équipes cherchaient, par leurs systèmes de jeu, à augmenter les incertitudes posées à l'équipe adverse.
Les américains eux, cherchaient à augmenter leur niveau de certitudes.
Si nous faisons cela, alors, statistiquement, voila ce qui va se passer.
Donc organisons nous dans cette optique. Le coach, a des moment clef du match indiquait aux joueurs quoi faire, et l'équipe US s'organisaient en conséquence. Tout le monde le fait aujourd'hui.

Au golf, il est difficile de s'appuyer la dessus. Le parcours, les éléments et probablement le fait, qu'a part en Ryder cup il n'y a pas droit au coaching (vrai?) font que le coach doit, entre autre choses, renforcer l'autonomie du joueur. Il ne peut donc pas, en situation et avec le type de coaching ci dessus, penser pour le joueur.

D'ailleurs il semble que le type de comportement résultant du coaching à la V Lombardi
(I'll win because I'm the best) ne marche pas toujours en golf (Rory Sabatini )

JEAN

*** Par Visées très hautes, je pense qu'il faut distinguer 2 types de coaching. Celui qui permet de progresser (faire moins de xx sur ce parcours, Index à 1 chiffre,.. ) par opposition à celui qui permet de gagner une compétition (visées très hautes).
Il faudrait débattre aussi de ces points là.

Vos remarques sont magnifiques, je vais les lire en détails plus tard. En attendant dans la vidéo il y a un point dont parle Al Pacino qui est crucial dans le coaching de golf. L'avez-vous remarqué ?



Et là, on peut tous faire "copier-coller". Je ne dis pas que je l'ai toujours fait mais maintenant c'est "pain quotidien".

Peut être serait-il utile, afin de pouvoir mieux "utiliser / adapter" les techniques de ces grands coachs, de s'entendre sur les spécificités / différences du golf par rapport à d'autres sport, en terme de "performance attendue".

Je me lance :
- sport individuel (rarement en équipe)
- on se bat contre tout le monde en même temps, à travers le "match" contre le parcours. Donc pas la même notion d'adversaire "direct" qu'on retrouve dans d'autre sport, où il "suffit" de battre son adversaire du jour en étant meilleur que lui ce jour là...
- on est assez peu influencé par ce que font les autres, si ce n'est indirectement par la connaissance de leur score.



Ce que le coaching pourrait apporter à l'entrainement et en compétition:
- approche mentale (confiance, émotions, ...)
- stratégie / tactique

Je vous laisse critiquer / compléter ...

Je pense que le coach peut amener beaucoup sur l'aspect du mental (en plus de ce que tu cites, je pense que la capacité de concentration/relâchement est un aspect à travailler). Le coach peut aider à définir le calendrier de la saison avec les temps de travail de fond, d'entrainement et de compétition. Le coach peut aider à définir la stratégie sur un parcours.

Bien vu Ringeval....C'était çà le plus crucial dans son discours (enfin selon moi). Centimètre par centimètre.

Le golf se joue toujours au mieux lorsque les joueurs se battent pour ces centimètres là, sans jamais ne rien concéder, le parcours lui ne nous ratant pas !

Le parcours qui saisit toutes nos faiblesses. Je pense qu'entre autre, les champions sont adorés, parce qu'il arrivent à venger les golfeurs des parcours qui ne leur font jamais de cadeaux.

La perfection c'est le parcours, ce qui est demandé ( -18 ), le golfeur est celui qui convoite le score le plus bas sans relâche. Et, qui de temps en temps accompli des exploits et des coups "parfaits", c'est à dire "adaptés".

Les Pros des circuits en font plus, tout simplement parce qu'ils sont capables certes mais surtout parce qu'ils ne lâchent rien. Ils évitent ainsi que le parcours les submerge et c'est en cela qu'ils sont impressionnants.

Ringeval a écrit:Je vois cette notion commune : NE RIEN LACHER , jamais , jouer coup par coup au maximum . ( inche par inche )

Mais, la notion commune à tous les sports, la devise universelle de tous pratiquants quelque soit le niveau, les capacités ou les moyens....c'est

bonnyv a écrit:

Citius , Altus, Fortus

Parole d'abbé. Dossier n°3 : Henri Didon ?

Citius , Altus, Fortus :

En francais ?

plus vite, plus haut, plus fort !

Merciiiii

Au golf : plus droit, à la cible et si possible dedans !

Ce coaching ressemble par pas mal d'aspect à une discipline militaire. Et c'est vrai que les sports d'équipe s'y pretent bien et les sports de défi physique comme le football américain ou le rugby.

Et je suis d'accord avec Ptapon, il faudrait distinguer le coaching pour le très haut niveau et celui pour le loisir-compétition (même s'il y a des points communs).

bonnyv a écrit:Pour avoir été enseignant et compétiteur se sont des sujets qui m'intéressent.
Partages tu tout (c'est sûrement trop ) ou une partie de mes remarques ?

j'ai passé un bon moment avec ce post , trés trés riche , merci ...

Michel TEICHET a écrit:

.... Faire que du spécifique n'est donc pas du coaching.

100% Ok avec toi.

Michel TEICHET a écrit:

Dans le golf en France le Coach doit être principalement technicien, car c'est toujours celui qui est le plus écouté. Le mécanicien = le technicien. Il pose les bases de la confiance au travers du swing (partie visible). Mais plus le niveau monte et plus il est nécessaire de faire satélliser d'autres compétences.

Au golf technique et mental sont tellement liés et si prépondérant dans la performance que le coach technicien me paraît incontournable. Mais peut être viens tu de définir la spécificité d'un Coach comparée au travail d'un Pro....Le coach saura "satelliser d'autres compétences".

Michel TEICHET a écrit:

Mais comme nous le savons ici, plus le joueur est fort et plus il est lui même le chef d'orchestre de son organisation, de ses préparations, de ses entraînements et décisions de priorités. Cf : TWoods

Parfois la partition déraille et les plus grands retournent consulter un Butch Harmon par exemple. Je pense que l'intervention d'une personne extérieure et un oeil neuf seront très souvent bénéfiques et quelques pros du circuit doivent beaucoup à une personne comme Butch Harmon.
Enfermé dans une logique il n'est pas facile de repérer le grain de sable qui vient gripper la plus belle des mécaniques, fusse-t-elle TW.