DOSSIER D'OUVERTURE 12.2007 / COACHING : Percy CERUTTY

par Michel TEICHET Jeu 13 Déc 2007 - 22:31

Ce "grand" coach a retenu mon intérêt pour cette présentation qui ne laissera je pense personne indifférent. Cet exposé nous plonge quelques instants avec un des plus grands coachs de l'histoire.

« Grand » comme éminent, remarquable, célèbre pour des résultats mais surtout pour qualités personnelles que je vais mettre en lumière, et qui pourront être source d’inspiration pour notre quotidien.

Nous allons entrer dans la philosophie de cet entraîneur. Si le coaching moderne a évolué avec des exigences qui sont très largement supérieures à celles des années 60-80, le golf de nos jours s’avère être encore « par chance » un des rares sports où l’aventure aura tout autant de valeur que les résultats. Des valeurs qui se sont perdues de nos jours en raison de la « commercialisation mondiale des sports médiatiques ».

Grand Coach….Voici une citation d’ouverture : « Les grands hommes meurent deux fois, une fois comme hommes, et une fois comme grands. » Paul Valéry (Sète 1871-Paris 1945)

Percy CERUTTY

" Run hard, be strong, think big! "

DOSSIER D'OUVERTURE 12.2007 / COACHING : Percy CERUTTY Percycer

Percy Wells Cerruty est un personnage peu ordinaire. Venu tardivement à la course (à près de 50 ans), il s'appliqua un programme de vie destiné à lui permettre de renforcer sa fragile santé.

La réussite dans son engagement l'amena certainement à exacerber les valeurs qui le soutenaient.
Pour Cerruty, la grandeur de l'homme reposait dans le dépassement de soi, dans le dialogue incessant avec la souffrance. Ce dépassement, l'athlète devait le vivre en acte et en pensée. "Stotan" était son signe de ralliement : stoïque et spartiate (spartan). L'entraînement devait endurcir aussi bien l'âme que le corps. Ce n'est qu'à partir de cette base solide que de grandes performances spécialisées devenaient possibles.

Bien qu'il se réclamait de l'école naturelle suédoise, le système d'entraînement de Cerruty intégrait des procédés variés :

1. Un renforcement omniprésent grâce à la course sur buttes et collines ainsi que l'utilisation de musculation avec charges additionnelles lourdes ceci jusqu'à 3 fois par semaine. Selon lui, le coureur devait pouvoir porter 3 à 4 fois son propre poids,
2. l'ascension et la descente de collines,
3. de longues courses en terrains variés (sable, herbe, collines) réalisées à allure constante ou changeante (parcours balisés ou type fartleck),
4. des exercices de vitesse et de train par intervalles réalisés en nature ou sur la piste.

Opposé au mode de vie engendré par les sociétés modernes ; se posant comme lié à la nature, Cerruty s'inspira d'elle. Pour construire son entraînement, il étudia les méthodes des champions mais également la vie des animaux notamment ce qui concernait le style de course. Adepte du mouvement économique, il pensait l'obtenir en augmentant suffisamment la force des membres inférieurs de manière à permettre une augmentation de la longueur des foulées sans perte de fréquence.

Le port de bras devait être bas, les mains accomplissant un mouvement vers l'arrière et le bas. Dans le même temps, les épaules devaient rester élevées de manière à favoriser la respiration. Selon lui, le défaut le plus commun du coureur à pied consistait à bloquer les coudes ou à immobiliser leur mouvement.

A Port-Sea, où se trouvait son "camp" d'entraînement (au sud de Melbourne), l'année s'organisait en 3 phases :

- 6 mois de mise en condition,
- 3 mois de préparation,
- 3 mois de compétitions.

Le passage de la mise en condition à la préparation se faisait par une diminution de l'importance prise par les séances longues, une augmentation sévère du nombre de séances d'intervalles (entre 200m et plus de 1000m) et par une place accrue réservée à la musculation lourde. Si la majorité du travail était réalisée en nature, chaque semaine une séance se faisait sur piste.

L'ensemble était d'une difficulté extrême. Les athlètes de Cerruty pouvaient être amenés à réaliser près de 90 kms de course et plusieurs unités de musculation en 3 jours.

A la fois virevoltant, dédaigneux, sans tact, implacable, attiré par les honneurs, Perce Cerruty dut sa gloire à des coureurs comme John Landy et surtout Herb Elliott. Ce dernier se retira à 22 ans invaincu en course, champion olympique du 1500m, recordman du monde du 1500m et du « Mile ». Il déclara plus tard que la rudesse de l'entraînement ne fut pas sans peser sur sa décision d'arrêter aussitôt la course à pied.

DOSSIER D'OUVERTURE 12.2007 / COACHING : Percy CERUTTY Elliott-ceruttyx

Percy (à gauche) avec Herb Elliot lors d'une séance d'entrainement dans le sable

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Percy Cerutty : " Fail, it's not in my dictionary. I've got a good dictionary up there and the words 'fail' and 'failure' have been ruled out for years. I don't know what people are talking about who use that word. All I do know is temporary non-success, even if I've got to wait another 20 years for what I'm after, and I try to put that into people, no matter what their object in life. "

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« “Echouer” n’est pas dans mon dictionnaire. J’ai un bon dictionnaire avec moi et les mots «échouer» et «échec» ont été virés pour des années. Je ne sais pas de quoi les gens parlent qui utilise ces mots. Tout ce que je sais vraiment est le « non succès temporaire », même si j’ai à attendre les 20 prochaines années pour devenir quelqu’un, et j’essai d’inculquer çà aux gens, quelque soit les objectifs de leur vie ».

Percy Cerutty était un coach très controversé et excentrique, il entraîna le célèbre Herb Elliot, invaincu de tous les temps dans les «courses de moyenne distance»…

DOSSIER D'OUVERTURE 12.2007 / COACHING : Percy CERUTTY Elliott

et il le célèbre John Landy ci-dessous…

DOSSIER D'OUVERTURE 12.2007 / COACHING : Percy CERUTTY Landy

"You only ever grow as a human being if you're outside your comfort zone." Percy Cerutty.

Don Macmillan had been an Olympic athlete in 1952 and 1956 and an outstanding oarsman, and he quickly made his presence felt as a coach, with five consecutive 2nd VIII victories in the Head of the River, and many athletics successes. Starting as coach of the 1st VIII in 1965, he coached four Head of the River winning crews, and his crews were rarely out of the finals.

Question du journaliste: Turning to sports coaching, the famous athletics coach Percy Cerutty was one of your early mentors. As an athletics coach yourself, did you employ any of Percy's methods ?

DOSSIER D'OUVERTURE 12.2007 / COACHING : Percy CERUTTY Don

Don Macmillan répond (photos ci-dessus) : Percy was a great motivator with a simple message - " Go out and run hard ! " My father, a champion middle distance runner, was also an inspiration to me. He believed in allowing athletes to run naturally, using their own style, rhythm and technique - as long as the style wasn't energy-wasting or the stride too long.

Percy était un grand motivateur avec un message simple “ Sors et cours en force ! ”. Mon père, un champion de « distances moyennes », était aussi une inspiration pour moi. Il croyait dans les athlètes qui s’autorisaient à courir librement, en utilisant leur propre style, rythme et technique tant que ce n’était pas une perte d’énergie ou des enjambées trop longues. »

Petit résumé d’un poème "Track and field " 1960

Un coureur étudiant à « Pearly Gates » arriva après sa mort aux portes du paradis. Il vit Saint Pierre qui lui demanda ce qu’il avait fait de sa vie pour prétendre rentrer au paradis. Il répondit : " Je me suis entraîné à Portsea, c’était ma tâche pendant de très nombreuses années ". Soudain le portail s’ouvra très largement devant lui et Saint Pierre dit : « Rentres et prends une harpe, tu en as assez de l’enfer ! »

Percy Cerutty ne changea pas sa philosophie jusqu’à sa mort en 1975 à l’age de 80 ans. Il fut honoré par la Reine Elizabeth et le centre d’entraînement de Portsea devint un centre international officiel d’entraînement. 30 records du monde battus en suivant ses méthodes d’entraînement, controversé mais à l’unanimité reconnu UNIQUE par ses pairs. Il permit à l’ensemble de la profession et au niveau mondial, de repousser les limites du possible. Le monde à cette époque pris aussi conscience de muscler le haut du corps pour la course à pieds.

On parlait ainsi du « Cerutty Virus »…

Fin

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J'espère que cet exposé sur Percy Cerutty vous aura plu et que vous pourrez en tirer quelques idées intéressantes. Si vous souhaitez réagir sur ce sujet, n'hésitez pas !

Michel Teichet / (Etudes sur le coaching - sources : Web)

par damien Jeu 13 Déc 2007 - 22:50

Michel TEICHET a écrit:

J'espère que cet exposé sur Percy Cerutty vous aura plu et que vous pourrez en tirer quelques idées intéressantes. Si vous souhaitez réagir sur ce sujet, n'hésitez pas !

Michel, j'avais adopté en signature une de ces citations,
mais je ne connaissais pas l'histoire de ce grand homme !

par bonnyv Ven 14 Déc 2007 - 0:10

Michel TEICHET a écrit:
Percy était un grand motivateur avec un message simple “ Sors et cours en force ! ”........ Il croyait dans les athlètes qui s’autorisaient à courir librement, en utilisant leur propre style, rythme et technique tant que ce n’était pas une perte d’énergie ou des enjambées trop longues. »

Voici le passage de ton exposé que je trouve le plus intéressant et qui pour moi décrit peut être tout ce que l'on peut attendre d'un "Enseignant" ou d'un Coach : "Savoir utiliser les qualités intrinsèques d'un sportif" sans pour cela l'enfermer dans un profil technique prédéfini, la Norme. C'est souvent le dépassement de cette norme qui a permis de faire progresser le sport plus vite.

Dans l'histoire du sport certains sportifs avaient un profil qui sortait totalement des normes techniques établies à leur époque. Pour parler du tennis l'avènement d'un joueur comme B Borg a révolutionné le jeu, pas seulement par ses résultats et l'émergence du professionnalisme, mais par sa technique si particulière. Et c'est à partir de cette époque que l'on a vue apparaître des joueurs au style très peu académique. G. Mayer qui jouait à deux mains des 2 côtés, Mc Enroe un peu plus proche de la norme et en même temps à la technique inimitable, plus proche Santoro a perpétué la technique de G. Mayer. Je pense que la méthode d'enseignement du tennis a évolué à cette époque, on est sorti d'un enseignement disons "Technique Traditionnelle" pour être plus à l'écoute des jeunes joueurs.

En athlétisme la technique de course de Michael Johnson et aussi un bon exemple de profil technique atypique et pourtant si efficace, en lisant sa bio sur Wikipédia j'ai noté cette phrase qui lui est attribuée "Je cours plus vite que les autres, le reste je m'en fous" , genre "je cours comme un canard mais essayez donc de me rattraper..."

Il doit y avoir d'autres exemples, mais ces quelques noms ont tous en commun de ne pas rentré dans une norme et ils ont eu certainement la chance de rencontrer un Coach qui a respecté leur spécificité technique pour les amener au plus haut niveau.

.

par Michel TEICHET Ven 14 Déc 2007 - 0:17

Excellent retour ! Merci Yves !

par bonnyv Ven 14 Déc 2007 - 0:21

Michel TEICHET a écrit:Excellent retour ! Merci Yves !

Il faut dire que le post que tu as ouvert est particulièrement intéressant, je pense que le débat sera dense yes

par biggolf17 Ven 14 Déc 2007 - 11:03

Michel, est-ce ainsi que tu vas animer les prochains stages coachingolf? boxing

Bien du plaisir aux amateurs! lolll

par jmtiger3 Ven 14 Déc 2007 - 11:28

bonnyv a écrit:
Michel TEICHET a écrit:
[justify]Percy était un grand motivateur avec un message simple “ Sors et cours en force ! ”........ Il croyait dans les athlètes qui s’autorisaient à courir librement, en utilisant leur propre style, rythme et technique tant que ce n’était pas une perte d’énergie ou des enjambées trop longues. »
Voici le passage de ton exposé que je trouve le plus intéressant et qui pour moi décrit peut être tout ce que l'on peut attendre d'un "Enseignant" ou d'un Coach : "Savoir utiliser les qualités intrinsèques d'un sportif" sans pour cela l'enfermer dans un profil technique prédéfini, la Norme. C'est souvent le dépassement de cette norme qui a permis de faire progresser le sport plus vite.

C'est un point intéressant, mais cela s'applique t-il pour nous ?
Car dans les cas cités, l'efficacité était réelle, malgré la technique "hors des sentiers battus" -> et cela a permis de faire progresser la technique sportive...

Mais pour nous, en aucun cas on va faire progresser la technique du golf !!!
Alors, jusqu'à nouvel ordre, il est sans doute plus sage de travailler ses fondamentaux ... avec un niveau d'exigence inspiré de Percy, adapté au temps que l'on peut consacrer au golf.

Dans un autre domaine, la musique classique, il faut d'abord faire ses gammes, avant de pouvoir prétendre utiliser ses capacités intrinsèques pour insufler son propre style et sa créativité...

par bonnyv Ven 14 Déc 2007 - 13:06

jmtiger3 a écrit:
bonnyv a écrit:
Michel TEICHET a écrit:
[justify]Percy était un grand motivateur avec un message simple “ Sors et cours en force ! ”........ Il croyait dans les athlètes qui s’autorisaient à courir librement, en utilisant leur propre style, rythme et technique tant que ce n’était pas une perte d’énergie ou des enjambées trop longues. »
Voici le passage de ton exposé que je trouve le plus intéressant et qui pour moi décrit peut être tout ce que l'on peut attendre d'un "Enseignant" ou d'un Coach : "Savoir utiliser les qualités intrinsèques d'un sportif" sans pour cela l'enfermer dans un profil technique prédéfini, la Norme. C'est souvent le dépassement de cette norme qui a permis de faire progresser le sport plus vite.

Car dans les cas cités, l'efficacité était réelle, malgré la technique "hors des sentiers battus" -> et cela a permis de faire progresser la technique sportive
...

Je pense que les champions cités ont contribué à ouvrir ou libérer de nouveaux axes de recherches techniques plus qu'ils n'ont influencé directement la technique du tennis, la nuance peu sembler très faible, mais si la technique de Borg avait été la SOLUTION, beaucoup joueraient comme lui et nous verrions des mini Borg dans tous les clubs. Dans la réalité jamais je n'ai vu un joueur jouer de la même façon....peut être parce que Borg était le seul a être capable de produire cette technique, il a adapté la technique de base à ses qualités et ces capacités propres. Idem pour Michael Johnson

jmtiger3 a écrit:
C'est un point intéressant, mais cela s'applique t-il pour nous ?
...

Je ne pense pas qu'il existe Une Technique de référence absolue en dehors de laquelle il n'y a pas de réussite possible au golf. je pense qu'il y a des bases techniques importantes au golf qui sont ensuite "adaptées" par chaque joueur.
Mon Swing n'est certainement pas exactement le même que le tien. toi et moi utilisons nos qualités respectives pour "accommoder" les règles de base pour envoyer la balle. Disons qu'il existe des Filières de swing dans lesquelles chacun pourra trouver sa place.

jmtiger3 a écrit:
....Mais pour nous, en aucun cas on va faire progresser la technique du golf !!!
...

A notre petit niveau il est quasi certain que nous n'aurons aucune influence sur l'évolution du golf .....quoi que avec les diffusions vidéo sur Youtube.... lolll

.
Seuls des champions et des coachs de renommée mondiale ont suffisamment d'écoute et de reconnaissance pour arriver à un tel résultat. Mais chacun peut faire évoluer sa technique personnelle en fonction de ces qualités et capacités, l'échelle est plus petite mais le résultat peu être spectaculaire.

par Tarif Ven 14 Déc 2007 - 15:10

bonnyv a écrit:
Voici le passage de ton exposé que je trouve le plus intéressant et qui pour moi décrit peut être tout ce que l'on peut attendre d'un "Enseignant" ou d'un Coach : "Savoir utiliser les qualités intrinsèques d'un sportif" sans pour cela l'enfermer dans un profil technique prédéfini, la Norme. C'est souvent le dépassement de cette norme qui a permis de faire progresser le sport plus vite.

Je rejoins un peu JMTiger3. En effet, cela se réserve, à mon avis, au haut-niveau. Je crois qu'à notre niveau, il n'est pas très raisonnable de penser que nous puissions réellement exprimer de qualités intrinsèques dans le golf. Ce que je veux dire, c'est que nous n'avons pas assez de golf pour vraiment faire des choses un peu hors-norme et en tirer bénéfice, comme Furyk ou Daly.

par jmtiger3 Ven 14 Déc 2007 - 16:09

bonnyv a écrit:

Je pense que les champions cités ont contribué à ouvrir ou libérer de nouveaux axes de recherches techniques plus qu'ils n'ont influencé directement la technique du tennis, la nuance peu sembler très faible, mais si la technique de Borg avait été la SOLUTION, beaucoup joueraient comme lui et nous verrions des mini Borg dans tous les clubs. Dans la réalité jamais je n'ai vu un joueur jouer de la même façon....peut être parce que Borg était le seul a être capable de produire cette technique, il a adapté la technique de base à ses qualités et ces capacités propres. Idem pour Michael Johnson

J'ai pas du tout le même avis :
- depuis Borg, il y a eu (et encore maintenant) des tas de joueurs qui ont basé leur jeu sur le lift (sans forcément monter au filet), ce qui reste vraiment très efficace sur surface lente : la terre battue.
Et le lift de Borg avec le mouvement "violent" des poignets pour brosser la balle de bas en haut -> c'est depuis Borg que cela s'est démocratisé et que plus aucun entraineur ne peut dire : si tu continue à lifter comme cela, tu na parviendras jamais au haut niveau !!!

par Invité Ven 14 Déc 2007 - 16:44

d'accord avec toi jmtiger

d'autant plus qu'il me semble qu'un joueur comme nadal lifte la balle non (et qu' il n'est pas le seul)??? Même si son mouvement est moins arrondi que celui de borg,car le matériel aujourd'hui est beaucoup plus léger et plus performant et permet d'armer plus rapidement et de donner plus d'effet...l'effet imprimé à la balle reste le même....à savoir une balle qui rebondit assez haut et qui prend de la vitesse après avoir touché le sol...
On peut faire le parrallèle avec d'autres sports comme le golf ou le matériel permet d'ameliorer sensiblement les performances....

Et pour moi les améliorations du matériel engendrent des techniques nouvelles car irréalisables auparavant....

par bonnyv Ven 14 Déc 2007 - 17:45

jmtiger3 a écrit:
bonnyv a écrit:

Je pense que les champions cités ont contribué à ouvrir ou libérer de nouveaux axes de recherches techniques plus qu'ils n'ont influencé directement la technique du tennis, la nuance peu sembler très faible, mais si la technique de Borg avait été la SOLUTION, beaucoup joueraient comme lui et nous verrions des mini Borg dans tous les clubs. Dans la réalité jamais je n'ai vu un joueur jouer de la même façon....peut être parce que Borg était le seul a être capable de produire cette technique, il a adapté la technique de base à ses qualités et ces capacités propres. Idem pour Michael Johnson

J'ai pas du tout le même avis :
- depuis Borg, il y a eu (et encore maintenant) des tas de joueurs qui ont basé leur jeu sur le lift (sans forcément monter au filet), ce qui reste vraiment très efficace sur surface lente : la terre battue.
Et le lift de Borg avec le mouvement "violent" des poignets pour brosser la balle de bas en haut -> c'est depuis Borg que cela s'est démocratisé et que plus aucun entraineur ne peut dire : si tu continue à lifter comme cela, tu na parviendras jamais au haut niveau !!!

Je ne pensais au lift, mais au revers à 2 mains, as tu le souvenir d'un joueur avant BOrg qui jouait à 2 mains ?
"si tu continue à lifter comme cela, tu na parviendras jamais au haut niveau !!!" Je n'ai jamais entendu un entraîneur dire ça.
On parlait des effets avant Borg....

par Michel TEICHET Ven 14 Déc 2007 - 18:12

Bien évidemment ce dossier est présenté non pas pour être appliqué au plus grand nombre. Le but est sourtout pour nbous tous d'elargir nos débats. Mais comme la recherche demande du travail et des efforts bien que ce dossier était déjà prêt chez moi, j'ai privatisé ce forum. Les invités ne peuvent pas y accéder.

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Je pense après que dans beaucoup de personnages nous pouvons tirer des enseignements et dans certains plus que d'autres. Butch Harmon disait que ce qu'il savait, il l'avait appris des autres, avant biensûr de poser à son tour ses empreintes.

J'espère que beaucoup de membres nous ferons part de leurs recherches et nous les présenteront ici.

par Xeus1719 Ven 14 Déc 2007 - 21:03

Adapter la technique, en voilà une bonne chose. C'est ce que j'avais demandé à mon ancien pro. Il me demandait de faire un BS alors que j'étais complétement plié avec des douleurs dans le dos et les lombaires.

Je pense qu'il voulait m'enseigner son swing, mais je fais 10 cm de plus et je lui rends 12 à 15 kg sur la balance. De plus ma souplesse légendaire m'empêche certaines positions, je ne pouvais pas être fiable en swinguant dans la douleur.

Je pense que le bon pro sait adapter justement technique et physique du joueur.

La technique sert de base mais elle doit s'adapter à chaque morphologie.

par Folgan Ven 14 Déc 2007 - 21:14

Il y a souvent eu des écoles de la douleur. Dans les années 70 les profs s'assayaient sur les épaules de leurs danseuses pour leur donner le grand écart. Philippe Lucas est contesté. On apprend ici qu'E. Elliott s'est retiré très tôt. ça passe c'est la gloire, ça casse....ne passe-t-on pas à côté d'un immense champion ?

par Dan06 Ven 14 Déc 2007 - 23:58

Tarif a écrit:
bonnyv a écrit:
Voici le passage de ton exposé que je trouve le plus intéressant et qui pour moi décrit peut être tout ce que l'on peut attendre d'un "Enseignant" ou d'un Coach : "Savoir utiliser les qualités intrinsèques d'un sportif" sans pour cela l'enfermer dans un profil technique prédéfini, la Norme. C'est souvent le dépassement de cette norme qui a permis de faire progresser le sport plus vite.

D'accord avec toi: on fait progresser aussi un tout petit peu l'enseignement du golf
je cite Michel Damiano: "Je n'enseigne pas le golf, je l'apprends" et aussi "le Maître et l'élève apprennent tous les deux, ils sont disciples".

Je rejoins un peu JMTiger3. En effet, cela se réserve, à mon avis, au haut-niveau. Je crois qu'à notre niveau, il n'est pas très raisonnable de penser que nous puissions réellement exprimer de qualités intrinsèques dans le golf. Ce que je veux dire, c'est que nous n'avons pas assez de golf pour vraiment faire des choses un peu hors-norme et en tirer bénéfice, comme Furyk ou Daly.

Pas du tout d'accord que cela soit réservé au haut-niveau!

La question est :

"Quel est le but à atteindre en fonction de tes capacités propres (physiques et psychiques)?"

Mon unique but est de tirer la quintessence de mes possibilités en golf.
Savoir quel niveau je peux atteindre en y mettant tout ce que je peux en efforts et en temps.

Et je crois que pour nous les simples amateurs moyens, le moteur c'est de progresser et de progresser encore. C'est, je dirais la motivation principale. Combien de fois ai-je vu des amis abandonner le golf car il n'y avait plus de progrés tangibles.
C'est ma motivation à l'heure où nous parlons, peut-être que plus tard le moteur du plaisir de jouer sera autre !

par Tarif Sam 15 Déc 2007 - 0:20

Ben t'as pas compris ce que je disais là, je pense.

par Michel TEICHET Sam 15 Déc 2007 - 7:25

Comme indiqué dans le "code de bonne navigation" : Soyez tous, très précis. Encore plus en "lecture" et en "réponse" (explications).

Je vous conseille de vous relire à haute voix ou d'éviter de lire en diagonale, c'est ce que je fais sur les dossiers les plus importants du forum.

Par ailleurs je suis ravi que ce premier dossier vous plaise, si vous le souhaitez je mettrai un autre coach en ligne prochainement.

yes

par Michel TEICHET Sam 15 Déc 2007 - 8:13

Pour le golf et pour tous les niveaux ce principe est fondamental :

"You only ever grow as a human being if you're outside your comfort zone." Percy Cerutty.

par patapon Sam 15 Déc 2007 - 8:57

Bonjour,
c'est une conception qui peut certainement donner des résultats.
Elle semble quand même un peu "brutale".
On peut devenir adulte sans challenge permanent.
Pas le même type d'adulte, certainement, mais adulte quand même.

En fait ce type d'éducation, (d'entrainement) peut porter ses fruits dans certains types de sports, notamment lorsqu'il y a des adversaires directs.
Dans les sports dans lesquels la stratégie et la tactique comptent pour beaucoup, je ne suis pas sur que ce soit ce qu'il y a de mieux.

Je ne connais pas bien, mais dans un 100 m, la stratégie -pendant la course- ne doit pas compter énormément.
Au golf, on s'est tous déjà fait battre par des adversaires plus "malins" ,plus prudents, qui ont été plus patient etc.

JEAN

par Michel TEICHET Sam 15 Déc 2007 - 15:50

Je suis assez d'accord.

Cependant l'histoire du coaching en sport est passionnante et en retirer des philosophies, des enseignements, etc...sert pour le coaching d'aujourdhui. Tout au moins on peut se retrouver dans certains traits (plus ou moins atténués et adaptés) et c'est amusant.

par jmtiger3 Lun 17 Déc 2007 - 10:14

Le challenge permet de dépasser ses limites physiques plus rapidement, surtout lorsqu'on fait des "drills" plus difficiles que dans la pratique "normale" du sport.
Par ex : course en collines, ascendantes et descendantes.

par Michel TEICHET Lun 17 Déc 2007 - 14:01

Le coaching est réussi si les compétitions sont perçues comme des vacances, ou des simples moyens de vérifier si les entraînements sont corrects.

par Michel TEICHET Lun 17 Déc 2007 - 15:05

jmtiger3 a écrit:Le challenge permet de dépasser ses limites physiques plus rapidement

Cette information est cruciale. Bravo JMT

par jmtiger3 Lun 17 Déc 2007 - 15:07

J'ai gagné un autre cours de golf (après le jeu de Minor pour reconnaitre les swings de champions) ?

Le challenge pour dépasser ses limites plus rapidement est valable dans toutes les disciplines, il me semble...

par Christophe Lun 17 Déc 2007 - 15:42

Par rapport à ce premier exemple de coaching, je suis tellement loin des préceptes présentés que ça ne me donne aucune envie de faire le lien avec le golf. Le service militaire, c'est fini pour moi Wink

La souffrance physique ? non merci si j'estime qu'elle est décalée et correspond à de l'endoctrinement ! Elle permet peut-être, un peu à l'image d'un bain d'eau froide, de se sentir mieux après, mais je ne vois pas en quoi elle développe l'intelligence de jeu, par exemple. L'entraînement oui, la méthode Coué sur fond para-militaire psycho-rigide, non.

Veuillez excusez ma lecture sans doute trop rapide, alors même qu'on avait dit que l'on ne devait pas le faire... resp

par Pattenzinc Lun 17 Déc 2007 - 18:31

Je partage ton point de vue Christophe.

Pour faire court, et si j' interprète bien cette méthode de coaching:

Qui peut le plus peut le moins (le sable, les collines tout ça, tout ça).

Dans ce cas, pourquoi ne pas commencer l'apprentissage du golf par le driver?.

. resp

par Michel TEICHET Lun 17 Déc 2007 - 18:50

Je fais taper le driver dès la troisième heure de cours. C'est un des clubs les plus faciles à jouer, et surtout pour les femmes. C'est d'ailleurs souvent grâce à ce club qu'elles arrivent à s'imaginer qu'elles sont capables d'aller jouer leur premier 9 trous.

Quand à "qui peut le plus peut le moins" et bien en golf c'est une affaire qui marche. Ce qui ne veut pas dire qu'il existe des coups à sous-estimer parce qu'on les trouve facile (par exemple).

L'exemple de coaching est positionné pour élargir un peu nos débats, je pensais que c'était clair; pour pourquoi nous inspirer, mais c'est forcémement à recontextualiser pour le golf.

C'est un exemple, j'en mettrai un autre.

par Folgan Lun 17 Déc 2007 - 19:15

Je me demande comment font les coaches pour estimer la limite de leurs élèves dans les entrainements extrêmes ??? si l'athlète gagne, le coach avait raison. Mais s'il perd ? comment distinguer le manque d'application de l'inadaptation de la méthode ?

par Michel TEICHET Lun 17 Déc 2007 - 19:21

C'est une très bonne question Claude.

En fait tu te rends compte des inadaptations ou de tes erreurs dans les entraînements. Donc si tu n'es pas trop bête, tu as toujours le temps de rectifier le tir. Si tes charges sont trop lourdes l'élève est en échec, si le défi n'est pas assez grand tu as vite démotivation ou autre...

C'est pas pour autant que tu gagnes à chaque fois. Mais au moins tes élèves sont prêts et armés sur la ligne de départ, après c'est à eux de jouer.

par Christophe Mar 18 Déc 2007 - 7:56

J'avais heureusement compris, Michel, que tu citais cet exemple... en exemple, plutôt de portée générale, et pas forcément directement applicable au golf.
Folgan a visé juste : comme toujours, une méthode qui s'adresse à former rapidement les meilleurs laisse sur le côté de la route 90% des engagés au départ... Il faut voir par exemple la formation des jeunes gymnastes, touchés réellement et concrètement dans leur corps par des entraînements de malades. Je suis désolé, mais la santé (physique et mentale) c'est quand même bien autre chose que la réussite dans un sport.

par Folgan Mar 18 Déc 2007 - 9:26

Christophe a écrit:... la santé (physique et mentale) c'est quand même bien autre chose que la réussite dans un sport.

Dans l'optique d'un record, la santé est secondaire, sinon il n'y aurait pas le dopage. Bon là on ne parle que du très haut niveau of course.

par biggolf17 Mar 18 Déc 2007 - 10:33

Folgan a écrit:Dans l'optique d'un record, la santé est secondaire, sinon il n'y aurait pas le dopage. Bon là on ne parle que du très haut niveau of course.

Le dopage réservé au haut niveau?

Il y a belle lurette qu'il sévit dans les salles de musculation, chez les cyclistes du dimanche ou les coureurs à pied, etc.... et avec pour seul but d'épater le voisin...C'est triste! hein2

par Invité Jeu 13 Mar 2008 - 14:51

Je découvre évidemment ce post avec beaucoup de retard mais il m'inspire deux réactions.
1. on n'arrive pas à très haut niveau dans le sport rien qu'avec un don (N. Colsaerts, champion belge de golf en est la preuve). La méthode PC, décrite ici par MT, démontre qu'il faut souffrir pour être au top. A l'heure actuelle, on pense que le dopage permet de plus grandes performances. On peut se demander si, au contraire, le dopage n'est pas une formule qui a permis aux athlètes de s'entrainer jusqu'aux limites sans souffrir.
2. s'entrainer du genre forcing, c'est (peut-être) bien, encore faut-il le faire correctement. Je fréquente des salles de fitness depuis plus de 20 ans. Un jour, j'ai vu un prof de gym faire faire des abdos à ses élèves (13-14 ans), pieds bloqués, genoux fléchis, les bras tenant un poids de 2 kgs derrière la nuque. Je ne vous dis pas les torsions du dos! J'aurais bien gifflé le prof!
boxing

par Minor swing Lun 17 Mar 2008 - 18:08

Trouenun a écrit:J'aurais bien gifflé le prof!

Hélas c'est lui qui donnait aussi les cours de Karaté...

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