COMPETITION MOYEN ?

A votre avis, la compétition est-elle le meilleur moyen de développer la performance chez les joueurs ?

La compétition seule, je ne pense pas. Par contre lié à un programme d'entrainement, je dis "oui".

Avant je jouais beaucoup en amical et finalement je trouvais que mon index ne vallait pas mon niveau de jeu de tous les jours. je jouais moins bien en amical qu'en compétition.

Aujourd'hui, je joue quasiement qu'en compétition et du coup je joue mieux en partie amicale : pas le stress du score, le plaisirs de jouer, de tenter des choses, de lacher ses coups.

Je pense que cela est très lié à la personnalité. En effet, j'entends par compétition la véritable envie de gagner (au moins de gagner l'objectif un minimum ambitieux que l'on s'est fixé par avance), avec tout le stress que cela implique. Or, pour certains (que je qualifierais de fort mentalement ou de véritable compétiteur), ce stress engendre la capacité à se surpasser et donc à produire de la performance, à faire mieux que d'habitude. Pour les autres, ce stress inhibe et fait que l'on est moins bon que d'habitude (en partie amicale par exemple).

Je regardais pas plus tard qu'à midi le match Hewitt-Nalbandian en quart de l'Australian Open de tennis. Hewitt (qui à mon avis est un grand compétiteur, j'en suis d'autant plus convaincu quand je vois ses résutats, alors que c'est loin d'être un génie à la Federer) est mené sur son service en fin de 5ème set, c'est un point crucial, et il fait quoi? Un service gagnant d'enfer. La compétition le sublime, engendre la performance.
A coté de ça, on a le super doué qui navigue dans les 20 à 30 meilleurs mondiaux parce qu'il fait moins bien en compétition que ce qu'il sait faire dans l'absolu.

Donc, pour le compétiteur, oui la compétition engendre la performance, pour le non-compétiteur, c'est l'inverse.

Je ne pense pas qu'il soit possible de passer de la catégorie non-compétiteur à la catégorie compétiteur. Mais je pense qu'il y a moyen de grandement améliorer les choses.

Enfin, je pense que l'expérience de la compétition permet de développer la gestion du stress et d'améliorer la performance pour les deux catégories.

Au vu du post de tarif:
compétition = stress ---> performance si on sait utiliser le stress, contre perf si on subit le stress.

N'est ce pas autre chose la compétition (ou l'esprit de compétition) ?

Quand j'ai commencé le golf, j'ai voulu aller jardiner au golf de la Grande Motte. On m'a dit que l'accès du grand parcours était réservé aux index 35 et moins. A l'époque je ne savais même pas ce que cela voulait dire, mais la secrétaire a ri quand j'ai dit que j'avais tapé mes prmeeirs seaux quelques jours auparavant. 35 me semblait une barrière infranchissable. Surtout quand j'ai vu un 37 envoyer des balles bien hautes au practice et que le vendeur était un 17.
Point de salut hors compétiiton.
Puis mon côté naturellement battant et agacé par ces restrictions et ces chiffres s'est dit qu'il fallait que je m'y mette. Donc j'ai commencé à m'entraîner. Certes j'ai des moyens limités, mais ma progression - ne riez pas trop - a dépassé mes buts initiaux. La compétition a été le moteur de ma progression. car pour bien figurer il falalit que je travaille tout encore et encore.
Passé l'index 35, puis le 18, j'aurais pu m'arrêter là car tous les parcours de France me sont à peu près ouverts mais voilà la compétition ne s'arrête pas. C'est une drogue, à la fois de se présenter pour essayer de bien faire mais c'est surtout l'entraînement qui y mène qui me charme et m'attire le plus.
En ce moment je m'entraîne dur pour faire mieux que l'an dernier, éventuellement baisser mon index aux alentours de 10. Mais si je ne devais pas perfer de toute la saison, je ne regretterais pas ces durs temps de préparation physique technique et mentale. C'est le moyen mais aussi le chemin d'arriver à se surpasser. La compétition ressemble à un but mais en fait je trouve que c'est une excuse pour progresser dans tous les domaines. Faire mieux, ne pas se contenter de ce qu'on a est l'essence d'un cerle sans fin. S'entraîner sans compétition en vue serait dommage car il n'y aurait pas de mesure quantitative des progrès effectués. Donc finalement, compétition but et moyen.

mimi64 a écrit:Au vu du post de tarif:
compétition = stress ---> performance si on sait utiliser le stress, contre perf si on subit le stress.

Je suis d'accord, stress n'est pas le bon terme, c'est plutôt pression.

J'entends par compétition un défi personnel fort, par rapport à n'importe quoi, donc pas forcément une compétition de club ou un grand prix, même si ce sont des bons moyens de mettre en oeuvre le défi en question.

Alors oui, une compétition engendre de la pression (sinon c'est que l'on y a pas mis de défi et ça revient à une partie amicale), car il y a une menace: ne pas réussir. La pression demande une réaction forte et si on est capable de la mettre en oeuvre de manière adéquate (cas du compétiteur), alors on engendre de la performance, sinon cela génère du stress, preuve de l'incapacité à réagir de manière adaptée.

Pour ce qui est de l'esprit de compétition, que je comprends comme le goût de la compétition et donc le fait d'aimer la victoire et de détester la défaite, je pense qu'il est le vrai moteur de la performance. En effet, je pense que c'est l'esprit de compétition qui va le plus nous inciter à se remettre en cause, chercher à progresser, aller nous entrainer, ...

Enfin, je pense que l'on peut avoir l'esprit de compétition que l'on sache ou non gérer la pression.

En y reflechissant, c'est incontestable pour moi que la compétition est le vrai but. Mais suis-je une compétitrice dans l'âme? sincèrement, je ne le crois pas. Pourtant, quand, je m'entraîne et que je passe des capes, j'ai toujours la petite pensée "maintenant, il faut voir comment ça réagi sous pression". Et c'est vraiement acquis si c'est "exprimé" sous pression. Sinon, c'est comme si ce n'était pas fini.
Par contre, il est indispensable pour moi de bien doser l'objectif par rapport aux capacités du moment.

Plus générallement, je pense qu'il faut aussi prendre en compte le profile de la personne, pour que, quelque soit le résultat, ce soit toujours une expérience dont tirer du positif. Ca veut dire faire plus ou moins de compèt suivant la personne et ou elle en est.
Donc la question initiale est "la compèt comme meilleur moyen pour accéder à la performance?". Si on vient pour s'aérer, peut-on être performant? Non, là, je ne crois pas, où alors ponctuellement par ricochet, mais pas régulièrement.