putter les yeux fermés

Nab a écrit:Par contre, c'est intéressant pour améliorer son dosage par exemple, non ?

Et putter en regardant le trou est présenté par certains comme justement une façon de bien putter de manière "naturelle" (par opposition à trop d'analyse, je monte ici, à tel rythme, etc...) : je bouge mon putter et ma balle va vers la cible que je regarde. Le cerveau fait le boulot... Surtout encore une fois pour le dosage.

Stéphane Calem a écrit:Ce que l'on peut faire dans sa routine d'organisation,
C'est se mettre relativement en retrait de la balle se placer en vision binoculaire , fixer la cible et laisser faire l'instinct, l'imagination pour trouver le bon rythme la bonne vitesse de balancier en laissant faire, on est dans un objectif de dosage.

Ce conseil peut fonctionner pour certains personnes effectivement . Cependant pour d'autres , sans doute moins intuitives , auront besoin d'une image pour la ligne en plus de l'endroit exact où la balle va rentrer dans le trou . Donc deux images pour régler la direction du putt et déclencher l'action motrice par le corps .
Toutefois , cette manière de procèder peut s'avérer délicate voire totalement inefficace pour d'autres , car elle consiste à transmettre deux messages différents et ce , en simultané à l'inconscient . D'où l'importance d'un travail sur la "conscience de soi" afin de trouver ce qu'il nous convient le mieux sur notre trajectoire d'apprentissge qui pour certain ressemble à un véritable parcours initiatique .

Stéphane Calem a écrit:Ce que l'on peut faire dans sa routine d'organisation,
C'est se mettre relativement en retrait de la balle se placer en vision binoculaire , fixer la cible et laisser faire l'instinct, l'imagination pour trouver le bon rythme la bonne vitesse de balancier en laissant faire, on est dans un objectif de dosage.

gerardvin a écrit:Merci LJ

Laurent Jockschies a écrit:

Stéphane Calem a écrit:Ce que l'on peut faire dans sa routine d'organisation,
C'est se mettre relativement en retrait de la balle se placer en vision binoculaire , fixer la cible et laisser faire l'instinct, l'imagination pour trouver le bon rythme la bonne vitesse de balancier en laissant faire, on est dans un objectif de dosage.

En fait ça ne marche pas comme ça. Se placer en retrait de la balle et fixer la cible ne fait qu'induire le cerveau en erreur puisque du coup les yeux, qui sont la première source d'indication pour la distance, ne se trouvent pas à la bonne distance de la cible.
Il y a 4 sources de contrôle de distance :
Les deux premières sont les appréciations préalables (avant de se mettre en position face à la balle)
1. l'appréciation de la distance réelle entre la balle et le trou. Cela peut se faire en parcourant la distance à allure et pas réguliers, ou encore en se positionnant sur la ligne de jeu en arrière de la balle à la même distance que la distance balle/trou, puis en marchant jusqu'à la balle. Cela ne sert à rien de mesurer ou de compter les pas car le cerveau ne sait pas traduire un chiffre en distance, il peut juste apprécier la distance sur un plan spacial général.
2. la vision du trou. Au fur et à mesure que l'on s'éloigne du trou, celui ci paraît de plus en plus petit. Le cerveau identifie cette mesure pour apprécier la distance à partir du moment où il connait la taille réelle du trou. Beaucoup de joueurs n'ont absolument pas conscience de la taille du trou ni de ce que cela représente physiquement (largeur de la main par exemple...) or cette perception physique est essentielle.
Les deux autres sources le sont à partir de posture finale face à la balle :
3. une fois que le joueur est installé face à sa balle, le cerveau a besoin d'un "reset" qui s'effectue par la vision de la balle. Le joueur tourne alors la tête et suit du regard la balle imaginaire parcourir la distance à la bonne vitesse jusqu'à la "voir" rentrer dans le trou. Grace aux récepteurs kinesthésiques à la base de la nuque, cette vitesse de rotation donne des informations qui établissent une relation entre ce degré de rotation et l'amplitude du mouvement.
4. le maintien du regard sur le trou pendant au moins 4 secondes. J'ai déjà écrit un article à ce sujet sur le forum. Une fois le regard au trou, maintenir le regard permet d'imprimer la cible au cerveau, et en particulier par rapport à sa taille et donc la distance. Vous pouvez vous reporter à cet article pour plus de détails/
Bien entendu tout cela nécessite du temps afin de développer l'expérience suffisante, et dépend encore du système technique utilisé pour créer le coup, construire le bon rapport entre tempo et amplitude, ainsi que le feedback nécessaire pour transmettre les informations pertinentes sur ce rapport au cerveau.
Pour répondre à la question posée, c'est donc uniquement par rapport à cet aspect du rapport entre tempo et amplitude que le fait de fermer les yeux peut éventuellement apporter une solution, car cela permet se "sentir" un rapport agréable entre l'amplitude et la vitesse. Quant au fait de putter en regardant le trou, il s'agit d'un aspect qui comme nous venons de le voir renseigne sur la distance. Le sens profond de ces exercices est souvent ignoré par ceux qui les proposent.

C'est intéressant ce partage d'idées . à tous et notamment à Steff d'avoir amorcé le sujet .
Alors j'ai envie de rajouter, qu'effectivement , le contenu de la visualisation et extrêmement important pour être efficace au même titre que la structure des différentes images ainsi que de ses différentes composantes sensorielles . Néanmoins pour que tout cela fonctionne , il est nécessaire que la personne soit dans le même temps dans un état émotionnel stable , positif ce qui s'apparente en fait à une véritable permission de jouer le coup et tout ceci est plus ou moins construit de façons sophistiqués suivant les personnes , car dépendant de la personnalité de celles-ci .
Ainsi les meilleurs joueurs utilisent tous la visualisation de leur "objectif " , à bon escient , car tous savent qu'elle permet au corps de se mettre en action avec l'engagement nécessaire . Et pour ceux qui manifestement n'arrivent pas ou mal à visualiser et bien c'est un autre débat et il faudra alors parler un autre langage , spécifique au système de la personne . A chacun son système donc !