Frustration

Rappel du premier message :

Que ce soit sur le parcours ou encore plus souvent au practice, je passe régulièrement par des moments de frustration.
Quand c'est extrême (seuil psycho-émotionnel déjà élevé ce jour là), et que la pensée "j'arrête le golf" traverse les 25cms entre mes deux oreilles, j'ai souvent eu recours au lancer de club. Ce week-end, record battu avec un fer8 à 50m mesuré au practice. Tout ça parce qu'après une série quasi parfaite d'une vingtaine de coups (fer8, fer6, hybride, driver) j'ai comlètement perdu mon geste et j'en mettais de partout. Des années, que je n'avais pas envoyé valser de club... je me croyais guéri... mais chasser le naturel et il revient au golf.

Ca se passe comment entre vous et la frustration ?

Christophe a écrit:ah on est dans la finesse des sentiments, merci Naturo pour ce sujet même si je ne partage pas tes propos globalement.

Un peu provoc dans les discussions en général, je suis gentil et poli sur le parcours.
Je discute même avec mes partenaires de jeu.... quand ils ne mordent pas.  

Pour les lancers de club, ils ne sont survenus que lors de partie entre Amis.

Naturo to problème c’est que tu travailles tout seul et tout azimuts.
Trouves un bon pro qui te convient et une fois par an suffit pour recaler l’essentiel. Le dernier Œil des Pros de Golf plus est très bien et parle des croyances sur le swing ... parfois on s’enferme sur des trucs qui ne marchent pas

Rea a écrit:Naturo to problème c’est que tu travailles tout seul et tout azimuts.
Trouves un bon pro qui te convient et une fois par an suffit pour recaler l’essentiel. Le dernier Œil des Pros de Golf plus est très bien et parle des croyances sur le swing ... parfois on s’enferme sur des trucs qui ne marchent pas

Je sais et j'avais câlé un cours fin avril qui n'a finalement pas pu avoir lieu.

Christophe a écrit:non je suis vraiment gêné quand un partenaire de jeu balance son club. Me faudrait ptet 10 ans d'analyse pour comprendre, mais ça m'est difficilement supportab. L'impression d'être invité contre mon gré à une très mauvaise pièce de théâtre, je trouve ça si ridicule que je cherche presque les caméras cachées. Je suis gêné pour lui mais très très...

Généralement je suis assez hermétique à cette situation, mais ça peut aussi parfois me faire sortir de mon jeu en pensant aux trous restants à jouer avec ce type de partenaire, notamment s'il est antipathique. Dans ce cas il n'y a pas de 19ème trou, heureusement je n'ai rencontré que très très rarement cette situation. Je suis le plus souvent amusé par la situation et la réaction d'un partenaire qui "Dégoupille", la manière peut être parfois assez marrante dans les expressions utilisées. Par contre mon seuil de tolérance serait atteint si à un moment ce partenaire fracassait une poubelle, labourait un départ en tapant son club, ou pire s'il griffait le green en traînant ostensiblement ses chaussures, ou s'il abîmait le bord du trou.... idem si sa réaction me gênait lors du swing.  

Pour ma part, la sophro reste le meilleur outil pour maîtriser sa propre frustration sur le parcours, c'est pas toujours simple, ça se travaille et de façon régulière.
Je pense que TOUS les golfeurs ont été confrontés à la frustration, ce sport rend dingue  , moi le premier. L'important c'est de réussir à faire un "reset" au plus vite pour repartir sur des bases meilleures et profiter de sa fin de partie.

Naturo a écrit:

Pour les lancers de club, ils ne sont survenus que lors de partie entre Amis.

Entre amis ou pas, ça ne se fait pas, boulet ^^

Je sens que ce post va battre des records...

Christophe a écrit:Récemment un petit MP de club que j'ai particulièrement apprécié, on échangeait et on se donnait des conseils de jeu ex-post des différents coups (on commentait le trou passé, pas notre façon de le jouer en fait), on était dans la première option tous les deux sans se connaître, au final c'était très cool et on sait qu'on peut rejouer avec plaiz ensemble

Se donner des conseils en MP, c'est interdit. Si c'est de l'amical ok, si compétition de club -> DSQ

Naturo a écrit: "j'arrête le golf" traverse les 25cms entre mes deux oreilles,

Si tu as cette distance là entre les deux oreilles consulte la médecine traditionnelle c'est une maladie connue.
Ce matin encore j'ai vu un type s'énerver au practice : C'est RIDICULE , ce n'est pas l'open de France et le gars a la grosse tête justement (plus de 17 cm entre les 2 oreilles) car quand la crise vient au practice c'est précieux : c'est le moment où on peut observer, étudier la faille et s'auto-corriger.

La frustration vient (pour moi) de l'image de résultat d'excellence que je me donne avant.
C'est bien sûr la différence entre cette image et le Réel (surtout si pas bon) qui me frustre
Comment faites vous pour vous convaincre de ne pas chercher à performer avant une compet ?

Edhaf a écrit:...Comment faites vous pour vous convaincre de ne pas chercher à performer avant une compet ?

J'ai expérimenté que chercher la performance c'est se projeter dans le résultat et c'est désastreux pour le moment présent. C'est l'expérience donc la répétition de l'échec qui m'a amenée à accepter que ce qui compte c'est le coup à faire maintenant et rien d'autre. Le résultat final sera ce qu'il sera. C'est un long chemin...

Edhaf a écrit:La frustration vient (pour moi) de l'image de résultat d'excellence que je me donne avant.
C'est bien sûr la différence entre cette image et le Réel (surtout si pas bon) qui me frustre
Comment faites vous pour vous convaincre de ne pas chercher à performer avant une compet ?

J'applique la théorie du Nutella: 30 années d'expérience feront toujours la différence...
En 30 ans de golf, j'ai statistiquement démontré que la contre performance était beaucoup plus fréquente que la performance.
Donc, c'est là où je fais la différence par rapport aux autres: j'ai accepté mon 0,1 car statistiquement, il va arriver. Si ce n'est pas ce dimanche, ce sera sur les 3 suivants.
Donc j'accepte les croix, je porte la mienne. Je prends plaisir sur les bons coups, sur les bons trous, parfois sur les enchainements de bon trous.
Et quand arrive un double HL, ou la gratte à 20m du green, ou le 3 putts, je reste zen.
De toutes façons, je ne joue pas pour perfer. Je joue parce que j'aime cela, même si j'ai encore plus de plaisir quand le jeu est bon. Donc ce serait stupide de se pourrir son dimanche parce que la performance n'a pas été excellente.
La semaine est suffisamment pourrie comme cela, et j'ai eu un déclic quand ma femme m'a dit un jour "eh oh ! déjà que t'es pas là parce que tu vas jouer au golf avec tes copains, si en plus tu rentres de mauvaise humeur, t'as qu'à pas rentrer, ça nous fera des vacances...".

Excellent Greg et très juste surtout le passage quand  tu rentres chez toi

greg a écrit:

Edhaf a écrit:La frustration vient (pour moi) de l'image de résultat d'excellence que je me donne avant.
C'est bien sûr la différence entre cette image et le Réel (surtout si pas bon) qui me frustre
Comment faites vous pour vous convaincre de ne pas chercher à performer avant une compet ?

J'applique la théorie du Nutella: 30 années d'expérience feront toujours la différence...
En 30 ans de golf, j'ai statistiquement démontré que la contre performance était beaucoup plus fréquente que la performance.
Donc, c'est là où je fais la différence par rapport aux autres: j'ai accepté mon 0,1 car statistiquement, il va arriver. Si ce n'est pas ce dimanche, ce sera sur les 3 suivants.
Donc j'accepte les croix, je porte la mienne. Je prends plaisir sur les bons coups, sur les bons trous, parfois sur les enchainements de bon trous.
Et quand arrive un double HL, ou la gratte à 20m du green, ou le 3 putts, je reste zen.
De toutes façons, je ne joue pas pour perfer. Je joue parce que j'aime cela, même si j'ai encore plus de plaisir quand le jeu est bon. Donc ce serait stupide de se pourrir son dimanche parce que la performance n'a pas été excellente.
La semaine est suffisamment pourrie comme cela, et j'ai eu un déclic quand ma femme m'a dit un jour "eh oh ! déjà que t'es pas là parce que tu vas jouer au golf avec tes copains, si en plus tu rentres de mauvaise humeur, t'as qu'à pas rentrer, ça nous fera des vacances...".

Excellent!

greg a écrit:
J'applique la théorie du Nutella: 30 années d'expérience feront toujours la différence...

Je la garde celle-là!

Folgan a écrit:

Edhaf a écrit:...Comment faites vous pour vous convaincre de ne pas chercher à performer avant une compet ?

J'ai expérimenté que chercher la performance c'est se projeter dans le résultat et c'est désastreux pour le moment présent. C'est l'expérience donc la répétition de l'échec qui m'a amenée à accepter que ce qui compte c'est le coup à faire maintenant et rien d'autre. Le résultat final sera ce qu'il sera. C'est un long chemin...

Quelle sagesse... c'est beau...

Merci Laurent. En fait ce n'est que du lâcher prise (chaos vs ordre, se laisser porter vs contrôler).

Pour aller vers avec cette notion cruciale à mon avis, voici une explication que je retiens pour sa limpidité. C'est très rare de lire quelque chose d'aussi simple.

https://artdelarespiration.fr/lacher-prise-expirer-et-tomber