Cameron Smith génie du putting ?
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Cameron Smith génie du putting ?
Suite à la victoire de Cameron Smith à l’Open, les superlatifs ont explosé pour définir son putting, comme si l’on venait de découvrir sa capacité de performance sur les greens.
Pourtant cette performance n’est pas récente. J’en ai déjà parlé à 6 reprises depuis un an et son record historique de 18 putts sur 18 trous au WGC-FedEx St. Jude Invitational le 7 août 2021.
Alors que peut on dire sur le putting de Cameron Smith ?
Pour comprendre il faut revenir aux bases, aux vraies bases du putting. Pas sur des détails insignifiants de sa technique comme on l’entend parfois sur la position de ses yeux au-dessus de la balle, l’écartement de ses pieds, les angles de sa posture, la ligne de sa balle, son regard appuyé, son finish plus court ou son putter Scotty proto.
Les vraies bases du putting sont perceptives. Ce que Cameron Smith appelle ses « sensations », sans qu’il ne puisse les expliquer clairement, car tout comme Ben Crenshaw à son époque, il n’en a pas forcément conscience. C’est finalement un peu comme Obélix qui est tombé dans la marmite de potion magique quand il était petit. Les ingrédients de la potion s’appellent poids, gravité, tempo, rythme, indépendance des bras, pressions tactiles... les bras dirigent là où l’on regarde, le corps sait diriger et doser lorsqu’on lui donne les bons ingrédients.
Le problème avec cette « non conscience de ce qu’on fait de bien » c’est de se laisser influencer ou aiguiller sur une autre voie, ce qui s’est un peu passé avec Jordan Spieth à qui les « techniciens savants du putting » ont voulu expliquer comment faire mieux. Ben Crenshaw lui est resté stable et performant toute sa carrière sans se laisser influencer, espérons qu’il en sera de même pour Cameron Smith.
La mode est aujourd’hui dans le contrôle mécanique du mouvement, on passe son temps à répéter sa mécanique dans un arc, à parfaire un mouvement jusqu’à le robotiser, contrôlé par des logiciels qui analysent 1000 données à la seconde, pour avoir les meilleurs chiffres. Cela n’est pas de la performance. Des milliers de joueurs ont une bonne mécanique. Mais très peu de joueurs ont les bonnes perceptions en place.
Les 4 habiletés du putting
Pour maîtriser le putting il faut être performant dans 4 secteurs
1. Savoir lire un green pour déterminer un point de visée
2. Savoir s’orienter et viser vers le point choisi
3. Savoir ramener et diriger la face du putter là où elle était orientée
4. Savoir gérer l’amplitude dans le bon rythme pour doser la bonne distance.
Chacune de ces habiletés fait appel à des qualités et des perceptions bien différentes et il est très difficile de les maîtriser toutes en même temps. Vous l’avez remarqué, un jour on maîtrise la direction et moins le dosage, parfois on lit bien les pentes mais la visée n’est pas au rendez-vous etc. La force de Cameron Smith est de pouvoir maîtriser ces quatre habiletés en même temps, ce qui réclame une alternance de focalisations très ordonnée des différentes perceptions. Ceci peut paraitre exceptionnel mais c’est en fait normal pour un joueur éduqué à ressentir chaque élément de chaque habileté. Beaucoup de joueurs ne s’en rendent pas compte, n’ont aucune éducation à ce niveau et pourraient s’améliorer en comprenant comment leur corps sait lire, viser, diriger, doser. Cet apprentissage perceptif est largement absent des contenus actuels d’enseignement trop focalisés sur la seule répétition mécanique.
Cameron Smith contribura peut-être à faire évoluer cette vision actuelle du putting, très réductrice de la performance.
Pourtant cette performance n’est pas récente. J’en ai déjà parlé à 6 reprises depuis un an et son record historique de 18 putts sur 18 trous au WGC-FedEx St. Jude Invitational le 7 août 2021.
Alors que peut on dire sur le putting de Cameron Smith ?
Pour comprendre il faut revenir aux bases, aux vraies bases du putting. Pas sur des détails insignifiants de sa technique comme on l’entend parfois sur la position de ses yeux au-dessus de la balle, l’écartement de ses pieds, les angles de sa posture, la ligne de sa balle, son regard appuyé, son finish plus court ou son putter Scotty proto.
Les vraies bases du putting sont perceptives. Ce que Cameron Smith appelle ses « sensations », sans qu’il ne puisse les expliquer clairement, car tout comme Ben Crenshaw à son époque, il n’en a pas forcément conscience. C’est finalement un peu comme Obélix qui est tombé dans la marmite de potion magique quand il était petit. Les ingrédients de la potion s’appellent poids, gravité, tempo, rythme, indépendance des bras, pressions tactiles... les bras dirigent là où l’on regarde, le corps sait diriger et doser lorsqu’on lui donne les bons ingrédients.
Le problème avec cette « non conscience de ce qu’on fait de bien » c’est de se laisser influencer ou aiguiller sur une autre voie, ce qui s’est un peu passé avec Jordan Spieth à qui les « techniciens savants du putting » ont voulu expliquer comment faire mieux. Ben Crenshaw lui est resté stable et performant toute sa carrière sans se laisser influencer, espérons qu’il en sera de même pour Cameron Smith.
La mode est aujourd’hui dans le contrôle mécanique du mouvement, on passe son temps à répéter sa mécanique dans un arc, à parfaire un mouvement jusqu’à le robotiser, contrôlé par des logiciels qui analysent 1000 données à la seconde, pour avoir les meilleurs chiffres. Cela n’est pas de la performance. Des milliers de joueurs ont une bonne mécanique. Mais très peu de joueurs ont les bonnes perceptions en place.
Les 4 habiletés du putting
Pour maîtriser le putting il faut être performant dans 4 secteurs
1. Savoir lire un green pour déterminer un point de visée
2. Savoir s’orienter et viser vers le point choisi
3. Savoir ramener et diriger la face du putter là où elle était orientée
4. Savoir gérer l’amplitude dans le bon rythme pour doser la bonne distance.
Chacune de ces habiletés fait appel à des qualités et des perceptions bien différentes et il est très difficile de les maîtriser toutes en même temps. Vous l’avez remarqué, un jour on maîtrise la direction et moins le dosage, parfois on lit bien les pentes mais la visée n’est pas au rendez-vous etc. La force de Cameron Smith est de pouvoir maîtriser ces quatre habiletés en même temps, ce qui réclame une alternance de focalisations très ordonnée des différentes perceptions. Ceci peut paraitre exceptionnel mais c’est en fait normal pour un joueur éduqué à ressentir chaque élément de chaque habileté. Beaucoup de joueurs ne s’en rendent pas compte, n’ont aucune éducation à ce niveau et pourraient s’améliorer en comprenant comment leur corps sait lire, viser, diriger, doser. Cet apprentissage perceptif est largement absent des contenus actuels d’enseignement trop focalisés sur la seule répétition mécanique.
Cameron Smith contribura peut-être à faire évoluer cette vision actuelle du putting, très réductrice de la performance.
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